Certaines femmes se tournent vers l’ostéopathie, pour repérer des blocages qui pourraient gêner la fertilité.
Cette approche ne prétend pas faire des miracles.
Le point sur son efficacité.
Pour un ostéopathe, l’organisme doit fonctionner comme une belle mécanique : il faut que chaque élément bouge librement, que rien n’entrave la vascularisation des tissus et que les commandes nerveuses ne rencontrent aucun obstacle.
C’est pourquoi il s’attache à repérer sous ses doigts les « pertes de mobilité » : les blocages et les zones de tension.
En matière d’infertilité, il ausculte tout particulièrement le bassin, le sacrum, le coccyx, les hanches, les viscères, le diaphragme ; mais aussi la colonne vertébrale directement liée au bassin. Il s’intéresse enfin au crâne, car il renferme des glandes endocrines qui sécrètent des hormones indispensables à la fertilité.
Il n’existe pas de protocole standard de prise en charge, validé par des preuves scientifiques.
Chaque ostéopathe travaille à sa manière, en fonction de son expérience.
Aider l’organisme, en complément d’une AMP
« Sincèrement, je ne pense pas que cela ait entamé le taux de réussite. On obtient quand même de bons résultats », observe François Allart, un ostéopathe qui dispense des formations sur l’infertilité.
Ces résultats restent, néanmoins, difficiles à quantifier.
Nathalie Peltier, ostéopathe, l’admet volontiers : « L’ostéopathie n’est pas miraculeuse, mais elle aide l’organisme à se mettre dans de bonnes conditions, notamment dans le cadre d’une assistance médicale à la procréation (AMP). » On ne risque rien à essayer.
L’homme est-il aussi concerné ?
L’ostéopathie n’intervient pas seulement chez la femme ayant des difficultés à tomber enceinte.
Le conjoint aussi peut bénéficier d’un « rééquilibrage » général, en dehors de toute pathologie.
A quel rythme les consultations?
Tout dépend de ce que l’ostéopathe découvre. En principe, les blocages sont levés en trois séances maximum. Avant une fécondation in vitro (FIV), il peut être recommandé aux patientes de consulter quinze jours à trois semaines avant le transfert d’embryon, ce délai correspondant au « temps de réaction de l’organisme à un traitement ostéopathique ».
Mais, il n’y a pas de consensus sur ce point.
Car il peut être aussi caler une consultation un mois avant le début des stimulations hormonales, puis une autre entre la ponction d’ovocytes et l’implantation, « pour un contrôle ».